« C'est donc bien grand un enfant de Dieu pour que tout l'univers s'arrête et fasse une pause à Noël, afin de saluer sa naissance! » E.R.L.


Chaque année, dès le mois de décembre et souvent même avant, la féérie de Noël s’installe en grande pompe avec sa fanfare, ses lumières et sa mythologie. Elle arrive d'un coup de vent avec son traîneau débordant de rêves, de soldes et d'offres commerciales irrésistibles. Son joyeux train vient offrir en surabondance du bonheur matériel et éphémère, mais il ne repart jamais sans nos économies pour enrichir son butin. Une fois parti, il laisse en souvenir bien plus de dettes, de regrets et de déceptions que de satisfactions. Sa magie étourdissante détourne probablement notre attention du véritable sens que devrait nous inspirer Noël.

« Les artifices de la vie mondaine, pourtant pleine de déceptions et d'amertume, l'emportent sur la raison et la paix de la conscience. Comme la bête, qui se réjouit et se pourlèche les babines à l'aspect d'une proie ou d'un repas copieux, les hommes, bêtes plus dangereuses encore, voient venir les Fêtes avec le même instinct animal, la même goinfrerie, la même voracité. Ils oublient totalement le motif de la Fête, la leçon de Noël, pour ne songer qu'à leur gourmandise, leur ivrognerie et les autres instincts de leurs peaux animales. » Gustave Robitaille

Les traditions religieuses, culturelles ou familiales ont conditionné notre façon de célébrer la naissance de celui qu'on appelle le «petit Jésus» et qui est effectivement bien petit sous le grand sapin. Noël demeure indiscutablement le pôle central de ce temps de l'année où les gens s'efforcent tout de même, un tant soit peu, de changer leur rythme de vie habituel et de mettre sur pause leurs activités courantes. Cette période, où s'arrêtent le travail, les études ou les occupations, favorise davantage les retrouvailles avec la famille et les amis dans un esprit commun de réjouissance, mais il arrive aussi en contrepartie que Noël se termine dans les excès, le gaspillage, le mécontentement et les prises de bec.

Malgré la perte de sens et les inégalités indécentes autour de Noël, il y a heureusement encore certains élans de noblesse, en mémoire du Christ, qui inspirent aux bonnes actions et ouvrent le coeur à la charité vers les pauvres et les délaissés, car Noël n'est pas blanc pour tous et la misère ne prend jamais de pause.

Comme un phare qui éclaire au plus profond d'une nuit froide d'hiver ou à l'exemple de l'étoile qui guida jadis les mages vers le nouveau-né, Noël représente l'espoir que tout n'est pas perdu. Il rappelle à tous les adultes désabusés et désenchantés que le rêve d'un monde meilleur où la paix et l'amour règnent n'a rien d'utopique à travers les yeux et le coeur des enfants.

Deux enfants qui sourient


Noël dans La Mission de l'Esprit-Saint


Il arrive fréquemment que les gens de la Mission se fassent demander s'ils fêtent Noël, se donnent des cadeaux ou lèvent un verre pour l'occasion. La réponse est oui, nous fêtons Noël, mais pas de la même façon que les gens en général.

Comme le souligne Gustave Robitaille, les fêtes nous sont données pour nous instruire et non comme une occasion de chutes et de transgressions. Noël est l'occasion de souligner la naissance du premier enfant de Dieu né parfait du sein de la femme et surtout de comprendre la véritable raison de sa venue qui fut cachée et incomprise, comme le petit Jésus bien dissimulé sous l'immense sapin.

Le pape Jules II institua la Noël, fête soi-disant anniversaire de la naissance du Nazaréen, le 25 décembre pour la faire coïncider avec celle de Mithra, qui prévalait encore à Rome plusieurs siècles après le Messie. Eugène Richer dit La Flèche révéla que la naissance de Jésus avait eu lieu dans la période entourant le 25 décembre, mais sans toutefois préciser la date exacte, probablement parce qu'il ne souhaitait pas que notre attention se borne à une journée unique. Il encouragea les gens à quitter progressivement les vieilles traditions et à transformer tous les jours de l'année en Noël, c'est-à-dire de favoriser la venue d'enfants nés comme Jésus tout au long de l'année.

Donnez-m'en neuf comme le Christ et vous verrez ce que je ferai de votre terre. Eugène Richer dit La Flèche

Dans la Mission de l'Esprit-Saint, la commémoration de Noël porte entièrement sur le Fils-Dieu en tant qu'exemple à comprendre et reproduire. Les cadeaux, les décorations, les lutins et le sapin avec sa crèche ne sont pas interdits, mais ils ne font tout simplement pas partie de nos valeurs et de notre façon de souligner Noël. D'ailleurs, Eugène Richer dit La Flèche révéla qu'il n'y a rien eu de merveilleux ou de magique lors de la naissance de Jésus. Point d'étoile, de Rois mages, ni de choeur céleste. Jésus est né dans une maison ordinaire et modeste, mais pas dans une étable ou une grotte froide. L'histoire romancée et digne d'un conte de fées de la Nativité ne s'est pas passée comme telle et elle nous a tout au contraire éloignée du sens primordial de Noël qui est entièrement exprimé dans la naissance de l'Homme-Dieu.

Jésus n'est pas né d'une colombe ni d'un ange, mais de la relation sexuelle normale d'un homme et d'une femme comme tous les enfants de son époque. Il y a certainement eu une «opération du Saint-Esprit» au sens spirituel, mais la semence qui a fécondé Marie provenait de son époux Joseph. Pourquoi Dieu aurait-il agi de façon différente des lois de la Nature qui sont les siennes et qu'Il a lui-même promulguées?

Dans La Mission de l'Esprit-Saint, les assemblées de Noël sont soulignées de façon sobre et solennelle avec des cantiques différents des chants traditionnels connus que l'on entend à la radio. Les messages adressés en cette occasion portent sur la carrière de notre grand frère Jésus, ses enseignements, sa vérité, ses sages conseils et la grandeur de son Père agissant en lui. Le rôle fondamental de sa mère Marie comme co-créatrice de Dieu est aussi particulièrement étudié et approfondi.

Il y a bien sûr de la place pour les chants, la musique, la fraternité, les festivités, les bons repas et des jeux, mais nul besoin d'alcool, de drogue, d'artifice et de «l'Esprit des Fêtes» qui est un concept de marketing bien exploité pour le profit des marchands.

Noël synthétise le principe de l'eugénisme qui permit à l'Esprit de Dieu de s'incarner dans le sein d'une jeune femme sensible à son appel. Noël est le témoignage vivant, la preuve irrécusable que Dieu peut établir sa demeure dans la chair d'hommes et de femmes qui auront le privilège d'être les héritiers de sa sagesse et de sa puissance dès leur naissance.

Voici une réflexion en guise de conclusion, faire une pause à Noël est nécessaire et salutaire, mais le véritable «Esprit de Noël» ne devrait-il pas nous habiter tout au long de l'année au lieu d'être éphémère et réduit à une très courte période du calendrier?

Si ce message sur notre façon de vivre Noël vous interpelle, écrivez-nous pour nous faire part de vos impressions et de ce que Noël représente pour vous.